Four à pain rue Village 89

Le four à pain de Olne est situé dans un bâti spécifique à cette utilisation, ce qui laisse supposer qu'on y cuisait du pain pour toute une communauté. La particularité du four réside dans son avaloir des fumées située devant la "bouche" du four et dans les circuits de préchauffage de cet avaloir. Bâtiment du 17ème-18ème siècle (à confirmer).

18. Autre
18.3 Divers

Histoire

Les fours avaient comme les lavoirs une importante fonction sociale. Chaque famille apportait la farine ou la pâte qu'elle avait pétrie, d'où la sociabilité de la communauté d'habitants auprès de ces fours.

À l'époque féodale, selon les régions, le four à pain est parfois un privilège de seigneur (comte, archevêque) dont il tire profit en prélevant une taxe sur chaque cuisson (banalité). Ce droit seigneurial est généralement inféodé, moyennant redevance, aux boulangers appelés fourniers, les sujets du seigneur ayant l'obligation d'aller au four banal.

Lors des Croisades, certains seigneurs vendent leur droit de banalité aux communes pour couvrir les frais de leur voyage, ces dernières cédant ce droit aux boulangers qui vont se développer en corporations. En France, l'utilisation du four banal reste obligatoire jusqu'à la Révolution qui confère aux habitants le droit de cuire leur propre pain : le four banal devient communal ou est le plus souvent donné en fermage à des boulangers qui payent tous les ans une redevance aux consuls ou échevins et conservent un droit de fournage. Certains habitants construisent leurs propres fours individuels mais la chauffe d'un four particulier est souvent considérée comme un gaspillage, sans compter les risques d'incendie lorsqu'ils sont intégrés dans les maisons en toit de chaume. Au xixe siècle, les fours à pain se multiplient dans les campagnes. L'existence d'un four rural de cette époque dans un bâtiment séparé suggère ainsi qu’il peut appartenir à plusieurs familles (c'est le fournil ou la boulangerie).

Avec la multiplication des boulangeries dans les communes, ainsi que les facilités de transport, le déclin des fours de campagne s'amorce au xxe siècle.

Remarques

Quelles que soient leur modalité de construction et leur allure générale, les anciens fours possèdent une structure similaire: une sole surmontée par une voûte en constitue la pièce maîtresse construite à l’aide de différents matériaux : pierre, brique, tuileaux, argile, sable…Ces composants doivent être réfractaires afin de supporter de fortes températures, être susceptibles d’emmagasiner la chaleur et de la restituer, être suffisamment isolants pour limiter les déperditions thermiques vers l’extérieur.

La bouche ou gueule du four est l’ouverture relativement étroite et cintrée qui peut demeurer béante pour la cuisson à «  feu ouvert » ou être obturée pendant la cuisson à «feu fermé». C'est par cette ouverture que le bois de chauffe est introduit dans le four : l’air frais pénètre par sa partie inférieure pour faciliter la combustion, et la fumée s’échappe par sa partie supérieure ou, comme c'est le cas à Olne, par un avaloir aménagée devant la gueule. C’est aussi par la gueule du four que les braises sont brassées et évacuées, que les pâtons sont enfournés et que les pains sont retirés lorsqu’ils sont cuits.

Les transferts thermiques entre le cœur du four et l’extérieur doivent être limités au maximum. En conséquence une sérieuse isolation doit être pratiquée autour de la voûte et sous la sole. Les anciens fours à pain sont ainsi édifiés sur une assise et recouverts de sable sec remplissant une fonction d’isolation et d’accumulation de chaleur.

Réf.: WIKEPEDIA et internet

Date

Date estimée : entre 1700 et 1850

Etat

Etat: bon

Travaux à faire

Le restauration du four à pain a fait l'objet d'une demande de subventions à l'AWAP (région wallonne). 

Dernière mise à jour : 27/04/2024

Localisation

Adresse

89, Rue Village, Village

Géolocalisation

Longitude: 5.75027
Latitude: 50.5911

Images

Code QR

QR